La rumeur animait les conversations des gabonais depuis quelques jours. Le Premier Ministre, Julien Nkoghe Bekale, y a coupé court en annonçant que « Nous ne reviendrons pas au confinement total. Entre deux maux, il faut choisir le moindre. La réponse au Covid-19 c’est d’abord nous-mêmes. Si pour ne pas être malade on me dit de porter un masque, je porte un masque. Si on me dit pour ne pas être malade je dois limiter mes déplacements, je sors seulement pour mes déplacements essentiels. C’est une responsabilité personnelle et individuelle. »
Cette déclaration traduit le constat d’un échec dans la mise en œuvre d’un confinement total dont la mise en œuvre aura été l’occasion de relever des insuffisances opérationnelles bien réelles.
S’exprimant dans le cadre d’une conférence tenue ce samedi 2 mai avec des représentants de la communauté scientifique nationale, le chef du gouvernement a ajouté que entre « sauver les vies de nos populations ou les laisser mourir de faim et essuyer le mécontement et la montée de la criminalité », le choix est très vite fait.
Depuis la découverte février dernier du premier cas de contamination confirmé sur le continent, les Etats et les gouvernements africains mènent une course contre la montre pour circonscrire l’impact humain, social et économique de la pandémie. Il ne fait aucun doute aujourd’hui qu’il s’agit d’une lutte qui s’inscrira sur le temps long.