C’est un véritable calvaire qu’on vécu les passagers du train de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) suite au déraillement d’un train au PK 305+ 900, sens Owendo- Franceville entre les gares de la Lopé et d’Offoué), et l’incendie de 4 citernes survenu dans la nuit du jeudi 19 décembre 2020. Bloqués durant plusieurs heures dans une brousse où tous les dangers rôdent, les passagers du train voyageur ont été pratiquement abandonnés par le personnel de l’entreprise qui semblait ne pas prendre conscience du désagrément qu’ils causaient à des centaines de personnes.
Présent dans le train passager lors de cet énième incident, un collaborateur de Gabon Media Time n’a pas manqué de relater le calvaire qu’a vécu la centaine de personnes présentes dans le train notamment des bébés, des malades, des personnes âgées. Bloqués depuis 1 heure du matin, sans eau, ni nourriture, ils ont dû attendre près de 24 heures pour que l’entreprise daigne mettre en place un plan d’urgence pour remédier à cette situation.
En effet, alors que les passagers subissaient les affres des piqures de moustique, de la soif et de la faim, c’est seulement le vendredi 20 décembre à 7 heures que la Setrag aurait programmé une réunion « de crise » qui aura duré près de 5 heures. C’est après cette interminable réunion qui a vu la participation des responsables de Setrag, le secrétaire exécutif de l’Autorité de régulation des transports ferroviaires (ARTF) Karine Arissani, le directeur technique et d’exploitation de la SGEPP, Patrick Michel Akoma-Nze et du commandant de compagnie des sapeurs pompiers Région-Estuaire, le capitaine Elvis Edibazoga Walla, que la société a décidé de l’envoi des trains voyageurs, bloqués à Alembe et à Booué, sur la zone du déraillement pour effectuer le transbordement des passagers.
Un transbordement qui ne se fera d’ailleurs pas sans difficulté. « Les passager ont été contraints de marcher dans la boue pour rejoindre le train qui se trouvait de l’autre côté du site de déraillement. Les personnes âgées, les handicapés et autres malades ont été laissés à leur triste sort par le personnel, n’eut été l’intervention de quelques volontaires. Et dans tout ce tohu bohu, il n’y avait ni eau ni nourriture pour les passagers. Tout reste payant dans les trains », nous a confié notre source.
Pis, au moment du transbordement, aucune équipe n’aurait été déployée pour effectuer le transfert des bagages d’un train à l’autre. « Dans la nuit déjà la majorité des agents de la Setrag sont restés spectateurs des volontaires qui ont procédé au déchargement des 3 wagons de bagages de 2h à 7h du matin. Nous étions livrés à nous -mêmes. C’est seulement à 14 heures que le train a pu regagner la gare d’Owendo où même si des billets auraient été remboursés, les usagers garderont en mémoire l’indifférence dont ils ont été victimes de la part de la Setrag.