Manu Dibango est mort ce mardi à l’âge de 86 ans « des suites du covid 19 », a-t-il été annoncé sur sa page Facebook officielle, tenue par son entourage. « C’est avec une profonde tristesse que nous vous annonçons la disparition de Manu Dibango, notre Papy Groove », est-il précisé.
Son succès considérable obtenu avec Soul Makossa en 1973 avait fait de lui l’un des pères fondateurs de la world music.
Son répertoire n’était pas toujours celui qu’il préférait, mais il apprenait les standards, se familiarisait avec toutes sortes de rythmes et de sonorités. Avec Joseph Kasabélé, il eut l’occasion de renouer avec l’Afrique : l’auteur d’Independance cha-cha et leader de la formation zaïroise African Jazz le prit en studio puis en tournée en 1961 dans son pays tout juste indépendant. Manu Dibango resta quatre ans sur le continent africain, montant des groupes dans les boites de Kinshasa, puis Douala et Yaoundé au Cameroun.
Les disques se succédèrent à un rythme très soutenu. Le son moderne des années 80 de son 45 tours Abele Dance imprégnait aussi en 1985 l’album Electric Africa, avec le jazzman Herbie Hancock. La même année, Manu Dibango réunit plusieurs grands noms de la musique africaine sur la chanson Tam Tam pour l’Ethiopie afin de ramasser des fonds pour lutter contre la famine que connaissait alors ce pays.
Les obsèques de l’artiste auront lieu » dans la stricte intimité familiale » mais » un hommage lui sera rendu ultérieurement dès que possible » précisent les proches de Manu Dibango.
Manu Dibango est la première célébrité mondiale à décéder des suites d’une contamination au coronavirus.